Imaginez. On est en 2012, un peu avant l’élection de François Hollande. Votre cousine, qui a fait les Grandes Ecoles, vous propose de l’accompagner à une soirée d’anciens camarades de promotion. Là, vous rencontrez des jeunes trentenaires bien sympathiques.
On se remémore des anecdotes sur les années d’école, on prend des nouvelles des absents. Un des participants, « Manu », se met à parler de leur camarade ivoirien qui a été obligé de quitter la France après ses études. Et il se lance dans un vibrant plaidoyer pour l’accueil des étrangers en France, leur régularisation quand ils sont là depuis longtemps, et même la possibilité pour eux d’acquérir facilement la nationalité française dès lors qu’ils choisissent de faire leur vie en France. Plus tard dans la soirée, à propos d’un autre condisciple, homosexuel vivant en couple et désirant adopter un enfant, il défend ardemment le principe du mariage pour tous et l’adoption pour les couples homosexuels. « Eh bien, ce Manu est très à gauche », dites-vous à votre cousine en quittant la soirée, qui se poursuit sans vous alors qu’on s’apprête à parler d’économie…
Le fait qu’Emmanuel Macron défende une politique économique libérale n’en fait pas pour autant un homme de droite : 80% des personnes ayant des positions « de gauche » à la fois sur l’homosexualité et sur l’immigration se situent à gauche. Quelles que soient leurs positions sur l’économique et le social…
En résumé si Macron faisait ce test il est très probable qu’il se situerait à droite sur l’axe 1 (économique & social) et à gauche sur les axes 2 (Manières de vivre) et 3 (Identité & responsabilité), et globalement à gauche si j’ai bien compris ?
Au vu des quelques déclarations qu’il a faites en dehors du champ de l’économique et du social, oui, en effet.