Précédemment :
- Introduction : la grille d’analyse des positionnements politiques du Politest
- Les trois axes gauche-droite
- Le profil politique
Comment se situer sur ces axes ?
Le positionnement sur les axes dépend des positions qu’on a, en moyenne, sur les thématiques qui s’y rapportent. Mais comment situer telle ou telle position sur un axe gauche-droite ?
Tout d’abord, il faut s’assurer que la position ne concerne qu’un seul axe : une position sur la laïcité, par exemple, est difficile à situer sur un seul axe. Vous êtes contre le fait qu’on serve des repas sans porc dans les cantines scolaires ? C’est peut-être parce que vous ne voulez pas laisser se développer les pratiques d’une religion incompatible avec l’idée que vous avez de la France, et alors vous êtes à droite sur l’axe « l’identité et la responsabilité ». Ou bien c’est parce que vous pensez qu’aucune considération religieuse ne doit prévaloir dans un établissement public, et dans ce cas vous êtes à gauche sur « les manières de vivre »…
Une fois qu’on sait à quel axe se rapporte le thème concerné, il faut commencer par trouver les positions extrêmes, à gauche et à droite. Pour les positions intermédiaires, non-extrêmes, il faut arriver à évaluer la part de valeurs de gauche et la part de valeurs de droite qu’elles contiennent. Pour les extrêmes, c’est plus simple : la part de la valeur du bord opposé est nulle.
Prenons par exemple la question de la lutte contre la délinquance, qui se rapporte à « l’identité et la responsabilité ».
Sur cet axe, on trouve à gauche les positions qui reposent sur la prépondérance du « contexte », et à droite celles qui reposent sur la prépondérance de la « naissance ». Tout à gauche, seul le « contexte » joue, la « naissance » n’a aucune influence, et tout à droite, le « contexte » n’a aucun effet, seule la « naissance » a de l’importance.
Tout à gauche, la position sur la lutte contre la délinquance est donc du genre :
La délinquance n’est que le fruit de contextes difficiles (problèmes sociaux, discriminations…) ; aucun résultat ne peut être obtenu en matière de lutte contre la délinquance tant qu’on ne s’attaque pas réellement à ces injustices.
Tout à droite, elle ressemble à :
La délinquance est inscrite dans les gênes ; seules les sanctions vraiment dissuasives, qui peuvent aller jusqu’à la peine de mort, ont de l’effet.
Une fois que les extrêmes sont définis, il faut rechercher la position « centriste » : c’est celle qui accorde autant d’importance à la valeur de gauche qu’à la valeur de droite.
C’est souvent dans des contextes difficiles que se développe la délinquance, mais le contexte n’explique pas tout ; c’est un juste équilibre entre prévention et sanctions dissuasives qu’il faut trouver pour lutter efficacement contre la délinquance.
Puis les positions intermédiaires viennent s’intercaler entre la position centriste et la position extrême.
A gauche :
La délinquance est d’abord le fruit de contextes difficiles (chômage, ghettos, problèmes familiaux, difficultés d’intégration…) ; pour obtenir des résultats durables en matière de lutte contre la délinquance, c’est donc à ces contextes qu’il faut, en priorité, s’attaquer.
A droite :
Chacun est responsable de ses actes : on peut toujours décider de ne pas tomber dans la délinquance ; aussi, pour dissuader les délinquants de passer à l’acte, il faut que les sanctions encourues soient vraiment dissuasives.